Quelle mouche avait piqué le chef du Lys Bleu pour qu'il sorte de son quartier général et vienne s'encanailler au milieu de la populace, en plein territoire ennemi ?

Sans doute un goût prononcé pour la provocation.

Un soleil magnifique faisait briller les reflets nacrés de la longue chevelure de Milena Dumbledore, tandis qu'elle arpentait les rues de Pré-au-Lard sans que l'on fasse réellement attention à elle. En même temps, elle passait quelque peu inaperçue au milieu de cette foule compacte qui profitait du beau temps pour sortir et effectuer quelques achats en prévision de l'été qui s'annonçait.
L'incident du Chemin de Traverse avait finit par sortir des esprits, et le souvenir d'une jeune femme aux cheveux blancs qui aurait été aperçue sur les lieux du crime s'était d'avantage évaporé.
Elle ricana de ne point voir le village surveillé par les hommes de main du Ministère de la Magie, comme si la menace était finalement écarté. Grossière erreur, mais pour l'heure, la jeune femme n'avait pas encore pour projet de s'attaquer directement à Pré-au-Lard, malgré que cette foule dense offrait l'occasion rêvée pour engendrer le plus de mort possible et provoquer un état de panique sans précédent.
Quelques plans ingénieux et diaboliques commencèrent à germer dans son esprit malade, et un rictus carnassier vint déformer les traits harmonieux de son jeune et pâle visage. Mais personne ne le remarqua, tant les passants s'affairaient à leurs courses.


La matinée était bien avancée quand la blanche sorcière se retrouva face à la Taverne de l'Art Divin, dont le nom enchanteur promettait des distractions merveilleuses et une joie de vivre plaisante. Elle savait très bien que c'était ici que logeait Théo Sovrano, un vieil ami désormais son ennemi et rival. Elle trouvait la nouvelle existence de son ex-camarade bien pantouflarde et pathétique, et si elle aurait bien aimé l'avoir dans ses rangs, elle n'en appréciait pas moins le fait qu'il s'oppose à elle et offre une résistance amusante dans ses projets.
Sans lui, ses conquêtes seraient bien mornes, et son intérêt pour la domination absolue paraitrait d'une mortelle fadeur.
Esquissant un sourire entendu, hochant malicieusement la tête, Milena jugea amusant de venir ennuyer le jeune homme dans sa demeure, et instaurer un climat de froide méfiance dans une Taverne aussi amicale. Avec un peu de chance, elle parviendrait peut être à provoquer une bagarre, qui détruirait une partie du très respectable établissement. Un établissement qui serait du coup déjà moins respectable.
Se retenant de rire à cette idée, Milena entra, et fut instantanément plongée dans un univers paisible, baigné par une musique agréable qui rappelait ces contes de voyageurs qu'elle avait entendu jadis, dans son enfance. Une petite odeur de bière et de cuisine vint chatouiller ses narines, la mettant irrésistiblement en appétit. Milena n'eut pas le choix de reconnaitre que les lieux avaient un petit charme certain et qu'il devait être bon d'y vivre et d'y travailler. Il s'agissait d'une invitation au rire et au délassement, et soudainement, elle se rendit compte que même sa présence paraissait bien peu sinistre entre ces murs.
Si une certaine fierté malvenue ne l'empêchait pas de céder à d'anciens instincts de simple politesse et de bonté, la jeune femme se serait permise de féliciter à haute voix les propriétaires des lieux pour cette brillante réussite. Mais elle se retint, et s'assit en silence à une table, scrutant les clients déjà attablés. Certains parlaient même de rester manger, et à l'odeur qui trainait depuis les cuisines, elle les comprenait fort bien.

Le regard de Milena croisa celui de bien des gens, étudiant les habitudes de chacun, et un caillou sembla soudainement plomber son estomac. L'âme endormie de la véritable Milena avait très envie de se réveiller, et d'appeler à l'aide, ce cadre sympathique, presque familier lui ravivant le souvenir d'un temps où elle était simple élève, et où son orgueil faisait mauvaise figure avec sa naïveté.
Un mélange désastreux qui avait permis à la fausse Milena de s'incruster dans ce corps et d'en prendre le contrôle total.

- Je voudrais un verre de Sherry, réclama la jeune femme.

Théo sortit des cuisines en s'essuyant le front pour fixer son domaine, qu'il partageais avec Luluna et Lunard avec tant de fierté. Cette taverne, lieu pourtant enclin à accueillir toute sortes de gens, semblé tout droit tiré d'un rêve enfantin. Une bonne odeur de ragoût, de la bonne bière, de la bonne musique, du calme et de la joie... C'était l'endroit idéal pour se détendre et profiter de sa retraite. Cependant, même si il s'y sentais mieux que nul part ailleurs, cet établissement ennuyais un peu Théo. Le contact avec les clients, les franches rigolades, la cuisine et la bonne humeur étaient certes des plaisirs auxquels il adhérait tout à fait, mais il restais un homme d'action. Et même si il étais patron de sa propre auberge, il n'était pas rare qu'il en fréquente une autre, comme la tête de sanglier, histoire de se payer une bonne bagarre. Il essuyais un verre histoire de se verser quelque chose de plus fort qu'une bière quand quelqu'un entra, lui faisant lever les yeux. La surprise, la colère, puis l'amusement se succédèrent sur son visage. Elle venais jusque dans sa propre auberge pour le déranger. Bien sûr, elle savait qu'il ne l'attaquerais pas de front, par peur de détruire le mobilier, blesser ses clients ou pire, Luluna et Lunard. Elle avais l'air fier et détendu sur le visage, comme si elle se trouvais dans une quelconque auberge d’Irlande pour y boire un coup. Coup qu'elle commanda avec insolence, réclamant un verre de Sherry.
Trop content de jouer un peu avant de déclencher ce qui risquais de devenir un combat d'anthologie contre sa principale source de déplaisir, il répondit avec une voix grave et forte.

J'vous apporte ça ma p'tite dame bougez pas !

Préparant un grand verre de Sherry à son ennemie jurée il lui apporta à la table avant de s'installer en face d'elle, tenant lui même un verre de whisky pur feu qu'il leva, l'invitant à trinquer.

A la tienne. Alors, tu es tellement sûre de toi que tu sort à l'air libre, laissant ta chevelure pourtant reconnaissable flotter dans le vent du soir ? Et en venant sous le toit d'un bon ennemi encore. Si tu viens pour me recruter, sache que je ne suis pas intéressé. Et je ne vais pas non plus tenter de te tuer. Notre petite partie d'échecs commence à peine et je ne vais pas la gâcher en rejoignant les blancs, alors que ni eux ni les noirs ne sont parfaitement prêts.

Il se permit un petit rire en vidant son verre d'une traite. Le jeune démon savais qu'un être "gentil" de base aurais tout de suite tenté de maîtriser le méchant avant qu'il y est de la casse. Mais Théo... N'était pas un saint. Après une vie plongée dans la guerre dès son plus jeune âge, les séquelles commençais à apparaître. Certes, le jeune homme était en parfaite santé mentale et physique, mais il avais besoin de combattre de puissant adversaire, et trouvais en Milena Dumbledore, une rivale de choix. Bien sûr il ne la laisserais pas dominer le monde, du moins pas sans tout faire pour l'en empêcher. Mais il s’amuserait durant cette bataille, histoire de se défouler de manière définitive, sans oublier de venger Shinizator.

Milena comprit que celui qui viendrait la servir n'était autre que Théo. Une vision qui l'enchanta agréablement. Elle aurait ainsi tout le loisir de l'aborder et de le narguer. Elle s'offrirait le plaisir d'une joute verbale, petit jeu qu'elle n'avait plus pratiqué depuis une éternité.
Théo arriva avec son sherry, ainsi qu'un verre de whisky pur feu et déposa le tout sur la table avant de s'installer en face d'elle. Ainsi, il comptait trinquer avec elle et profiter de sa compagnie... enfin, "profiter" n'était peut être pas le bon terme, mais Milena jugea ce détail pour ce qu'il était : un vulgaire détail.
Le jeune homme leva son verre et lui rendit hommage, avant de se lancer dans un superbe babillage. Visiblement, il tenait à engager de lui même la conversation, comme si cela allait lui permettre de dominer tout le jeu. La jeune femme esquissa un sourire moqueur et but une petite gorgée. Le sherry était délicieux, et il lui réchauffa instantanément les entrailles.

- Ma chevelure reconnaissable ?

Elle eut un petit ricanement malicieux.

- Visiblement, à ce que j'ai pu constater, les femmes avec des cheveux blancs ne sont plus si rares. Qu'elles soient jeunes ou non... J'ai vu des mercenaires emmener de force une jeune fille jusqu'au ministère de la magie pour toucher la prime. Évidemment, ce n'était rien d'autre qu'une petite innocente et son seul crime est d'avoir voulu céder aux exigences de la mode, qui veut que les jeunes filles se colorent la crinière avec des teintes des plus inhabituelles... le blanc en fait parti.

Elle avala une nouvelle gorgée, puis laissa son regard caresser les détails du visage de Théo. Elle n'avait pas eu réellement l'occasion de s'intéresser comme il fallait à lui durant leur dernière rencontre. IL fallait dire que tout n'était que chaos et violence autour d'eux. Ce moment de calme prêtait plus à ce genre d'examen.

- Tu as changé, et en même temps, tu n'as pas changé. A mes yeux, tu reste ce petit garçon rempli d'un pouvoir si grand qu'il n'est pas certain que tu en perçoive le plein potentiel. Mais là n'est pas le sujet. Non... je ne viens pas te recruter. Je sais très bien qu'il s'agit d'une perte de temps et je préfère économiser mon énergie pour d'autres choses plus importantes. Non... je viens en simple visite, m'amuser un peu, profiter d'un peu de bon temps avant d'entrer dans le vif de la guerre.

Tuer Théo en cet instant ? Cela aurait pu paraitre tentant si Milena était une simple sotte. Ce garçon était un sérieux adversaire, s'en prendre à lui directement dans sa tanière serait une regrettable erreur de calcul. Il était sur son terrain, il était paré à toute éventualité, une bataille ici serait du gâchis. Elle userait ses forces en vain.

- Une taverne... cela te ressemble bien. Mais je te connais, tu vas vite te lasser de cette vie.

Un rictus goguenard illustra ses propos, et Milena replongea dans son verre.

Tu apprécies mes produits. C'est bien. Je fait tout pour plaire à la clientèle.

Il sirota lui même son whisky en l'écoutant lui répondre. Typique. Trop sûre d'elle, avec des raisons de l'être. Elle savait très bien qu'il ne tenterais rien contre elle ici et qu'il n'appellerais les aurors pour rien au monde, déjà à cause du peu d'affection qu'il portais au ministère de la magie, ensuite parce qu'il ne ferait que mettre le bazar, enfin parce que les clients étaient souvent des mercenaires pas toujours dans la plus grande légalité, lui même y comprit.

Et ce n'est pas dans la nature des gens de reconnaitre une teinture d'une couleur naturelle. Évidemment. A l'heure qu'il est, le ministère doit espérer que tu as quitté le pays et que l'affaire s'oubliera pour devenir un simple fait divers à raconter dans les livres comme l’œuvre d'un fanatique. Bien sûr je ne dis pas que tu n'es pas cinglée.

Elle l'examina et il la laissa faire, la fixant dans les yeux, attendant les remarques qui n'allaient pas tarder à jaillir. Il les écouta en souriant et hocha la tête.

Peut être à tu raison. Pour tes choses plus importantes, eh bien prépare toi. Mais tu as raison, fait donc une petite pause avant que notre guerre ne commence... Me lasser de cette vie ? Sans doute... Un jour ou l'autre, j'en aurais marre. Je ne suis pas à une année près. Le fait que je descende directement de Faéerie Sovrano et Lucifer par mes chers parents m'offre la garantie d'une vie très longue. J'ai tout mon temps. Surtout que tu ne m'attaquera pas ainsi, chez moi et de front. Ça serait trop bête de risquer la défaite aussi tôt dans la partie. Maintenant, c'est mon tour.

Théo reposa son verre vide, joignit les mains et fixa son adversaire d'un air neutre, près à commencer une discussion plus sérieuse.

Mais qui est tu donc ... Je suis quelqu'un d'assez carré, et ça me lasse d'appeler "Milena" l'esprit qui habite le corps de cette jeune fille... Laquelle à rater la moitié de sa vie à cause de toi. Parmi mes questions je te demanderais aussi... Existe t-elle encore ou t-en es tu débarrassée ? Pourquoi l'avoir choisit à elle ? Et surtout, pourquoi le Lys Bleu ?

L'air vraiment pensif le Faéerien démoniaque continua de parler, fixant le bois de la table.

Moi comme Milena n'étions pas nés quand cet ordre à était dissout... Mais au vu de ton assurance et de tes qualités de stratèges aiguisées, je dirais que tu à au moins le double de mon âge. Ça pourrais être juste une reprise pour effrayer la population comme la souligner cette stupide gazette du sorcier mais... Je ne sais pas. Pas le Lys Bleu. La moitié des gens qui habite dans ce village n'ont bien saisit ce que c'était qu'après avoir lu les explications du journal. Tout le monde ce souvient de Lord Voldemort et ses sous-fifres mais le Lys Bleu n'as pas duré si longtemps et comme je l'ai dis, n'existe plus depuis quoi, trente ans ? Soit tu cherches à viser des personnes en particulier soit tu as un lien avec cette si belle fleur...

Décroisant les mains, il se rabattit contre sa chaise et recadrant son visage sur la jeune femme, il ajouta d'un air désintéressé.

Si c'est le cas, tu devrais te méfier de Maugrey Sovrano, le professeur de défense à poudlard. Le bougre connaît bien le Lys pour en avoir fait parti. C'est même lui qui aurais tué Nath' Grindelwald, le chef en le trahissant par surprise au milieu d'un combat. Je ne devrais peut être pas dire ça si tenté qu'il est plutôt dans le camp des gentils mais bon... Déjà je ne suis pas gentil à 100% et ensuite si tu venais à supprimer cette "gênante" punaise, ça ne me dérangerais pas. Bien sûr je ne te lance pas dessus, je n'imagine pas si tu travaillais pour moi.

Théo ricana à cette idée stupide puis fit venir les bouteilles de Whisky pour se resservir et de Sherry pour inviter son ennemie à en faire autant.

Tu veux une chambre ?

Milena écouta Théo devenir soudainement étrangement sérieux. C'était à la fois très surprenant de le voir ainsi, et très amusant. Ce gamin était-il donc capable de voir les choses avec toute l'attention que cela méritait sans se montrer effrontément inconscient ? Un mince sourire se peignit sur les lèvres de la jeune femme, et elle écouta patiemment les théories du jeune homme. Elle devait concéder qu'il avait bien étudié la question et qu'il avait certainement aboutit à quelques théories intéressantes, mais il n'avait aucunes preuves concrètes. Des preuves que Milena n'était pas pressée de lui offrir. Après tout, ils étaient en guerre, et contrairement à ce que Théo semblait penser, ce n'était pas un duel. Rien à voir. Plutôt une partie d'échec, avec des pions à déplacer, sacrifier, ou à améliorer. Le reste n'était que stratégie et le plus fort serait celui qui saurait jouer le mieux avec les pièces qui sont à sa disposition.

- Que de questions ! Mais non, je ne reste pas, inutile de préparer une chambre pour moi.

Elle se mit à jouer avec son verre, un peu pensive, puis, elle se pencha un peu, et s'enquit d'éclairer (ou pas), le jeune Théo sur un ton amusé :

- Tu as bien réfléchis à tout cela. Tu y penses depuis ce fameux soir où nous nous sommes tous les trois séparés : Toi, moi... et shinizator. Depuis ce jour, tu considères que ce qui est arrivé à ta précieuse amie est un de tes échecs. Laisse-moi te dire que c'est en effet le cas, et en même temps, ça n'a rien à voir. Le choix de ta camarade fut un hasard. J'avais besoin de posséder le corps de quelqu'un, une personne jeune. La jeunesse de l'hôte permet de manipuler son esprit plus facilement. Elle est tombé sur moi par hasard, malheureusement pour elle, heureusement pour moi. Sa lignée particulière fait d'elle un vaisseau de choix et particulièrement puissant. Je ne crois pas qu'elle ai eut un jour conscience de son propre potentiel.


Milena se mit à ricaner. Oui, elle avait eu de la chance de tomber sur cette idiote ce jour là. Et le fait qu'elle était innocente et naïve lui avait facilité le contrôle de son corps et de son esprit, ce qui constituait une chance supplémentaire.

- Pour ce qui est de son état, qu'importe ? Tu l'as abandonnée à son sort il y a dix ans, alors pourquoi soudainement t'en soucier maintenant ? Mais soit, je vais te répondre, histoire de te faire culpabiliser d'avantage, toi qui n'a pas su sauver ton ami Shinizator : son âme est toujours présente. je l'ai endormie, je me suis nourrie d'elle, et je m'apprête à expulser définitivement son âme de ce corps, grâce à la magie faërienne. La question est : quand cela arrivera-t-il ? Te penses-tu capable de la sauver ? Ou vas-tu l'abandonner encore ? La vérité, Théo Sovrano, c'est que tu te crois fort et puissant, mais tu es atrocement faible. Comme tous les membres de ta famille, comme Faéerie Sovrano. Elle voulait être reine, pensait être assez puissante et charismatique pour ça... ce ne fut rien d'autre que le plus beau vautrage de toute l'histoire de Faërie.

Elle connaissait bien l'histoire de ce petit royaume. Elle avait passé des années à l'étudier. Elle avait même trouvé quelques archives secrètes, certaines mêmes qu'elle avait volé à la famille Sovrano.

- Pour le reste, je ne te dirais rien. Il n'y a rien à en dire, car ce sont mes affaires. Je penses même que mes motivations dépassent l'entendement d'un simple garçon aux origines variées et douteuses. Ton existence n'est que vanité, futilité et désordre. Je serais ravie de me mesurer à toi, et de te flanquer la raclée que personne n'a jamais eu le loisir de te donner. Maintenant, si m'appeler Milena te dérange, ce que je peux comprendre, alors nomme moi simplement "Lys Bleu".

Milena se leva après avoir terminé son verre. Son sourire s'effaça doucement, une lueur étrange dansant dans ses yeux.

- Et bien adieu Théo. Si tu souhaite en savoir plus sur moi, tu devrais plutôt enquêter sérieusement et apprendre à chercher, plutôt que de t'imaginer que tout te seras servi sur un plateau d'argent.

Sans le savoir, Théo venait de lui servir de précieuses informations. Sur Maugrey, sur la famille Sovrano, sur Théo lui même aussi. Le jeune homme parlait trop. Trop de sa propre personne en tout cas. Bien... ce serait la première leçon qu'elle lui inculquerait : ne pas fournir des armes à son ennemi. Aujourd'hui, elle ne ferait rien. Demain étant un autre jour, il n'était pas dit qu'elle ne s'attaquerait pas à quelqu'un bientôt... qui sait, Théo directement ?

Elle se tourna une dernière fois vers son désormais ennemi, puis elle s'en alla, laissant un pourboire généreux sur le comptoir. Les choses allaient changer, cela prendrait le temps qu'il faudrait, mais une nouvelle ère venait de débuter.